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Emplettes


Commentaire Marie-Aimery de Comminges (1862-1925) a écrit sur les chevaux et publié, sous son nom et sous pseudonyme, des romans où il est beaucoup question d'amour. Il fut plus ou moins membre du Cub des longues moustaches, ce qui lui vaut d'être évoqué dans le livre de Michel Bulteau, lequel place quelques ligne sur cet Addy, dont le sous-titre nous a laissé rêvé - tout comme la première page, du reste (que l'on reproduit). On aimerait que la suite soit de la même eau. Voici ce qu'en dit Bulteau :

Addy ou Promenades d'amants et villégiatures (1913), c'est aussi un peu long, mais tout de même, l'amour au soleil, dans un parc, parmi les fleurs, c'est agréable. A Fumes, Addy (« une petite Éve civilisée ») et Beryl, le grand jour de la Procession, le dernier dimanche de juillet, boivent du café et croquent des beignets. Ils rencontrent une femme aux jolls pieds et à l'accent anglo-américain que son mari, un peintre, traite « avec tout le soin délicat que comporte un bibelot cher ». Un couple qui jettera le trouble entre Beryl et Addy. Golf, chapeaux cloches, véranda aux stores fragiles. « Quittons ces gens qui nous séparent, nous rendent tous les jours plus érangers l'un à l'autre... Venez ! » Sortir du désenchantement, fuir l'insomnie qui noircit l'âne. Addy file en Hollande. Le parfum des pois de senteur lui redonne goût à la vie. Elle est sans nouvelles de Beryl. La taciturne mer du Nord ne la console pas. « J'eus alors tellement pitié de lui que je me levai avec la ferme intention de me jeter à ses genoux, dans ses bras, pour lui arracher par ma propre douleur, cette douleur qu'il me taisait. » Elle découvrira que Beryl la trompe avec Miss Wallis. Thé fumant, kimono vert et dahlia rouge. La dame aux jolis pieds se jettera de la digue à marée haute. Addy et Beryl se retireront dans un chalet et se promèneront sous les bouleaux argentés, bras dessus, bras dessous. Addy mourra en couches. Beryl s'expatriera et mourra en Australie.






Le livre date de 1966 et c'est le onzième ouvrage publié par Christian Bourgois dans la maison d'édition portant son nom. 



On ignore pourquoi et comment on avait laissé passer ce livre à sa publication (2006). Edith Sitwell y évoque une vingtaine de figures féminines anglaises, de Elisabeth 1ère à Virginia Woolf, en passant par Lady Stanhope, Emily Brontë, George Eliot ou Christina Rossetti, pour ne citer que les plus connues. Et deux illustrations de Pierre Le-Tan, en couverture et en frontispice.







Pour être franc, on a pris le livre parce qu'il comportait un envoi, parce que cette collection “Cahiers Saisons” (dirigée, comme la revue du même nom par Jacques Brenner) nous intrigue, et parce qu'en ouvrant quelques pages au hasard, le contenu ne nous a paru inintéressant. C'est plus tard, en cherchant des renseignements sur cette Marie Laure, qu'on a découvert qu'il s'agissait de Marie-Laure de Noailles…








Henri Sjöberg (1910-2000) fut publicitaire, éditeur (il est le fondateur des éditions du Seuil, en 1935), il publia quelques livres, et il avait un étonnant petit coup de crayon qu'on découvre dans le livre, peu courant, pour ne pas dire rarissime, publié en 1945, ou il raconte son arrivée à Vichy en septembre 1940. Il a été appelé pour y travailler, à quoi, il n'en sait trop rien, et il va se retrouver dans une ville en pleine ébullition, où traînent toutes sortes de gens, où l'on crée des bureaux, des services, des ministères, pour les remplacer par d'autres le lendemain. Il va presque travailler à la reprise en main de la funeste Radio nationale (ou Radio Vichy) - créée quelques mois plus tôt et confiée à une équipe proche de Je suis partout, dont la virulence a effrayé -  mais comme tout le reste cela ne se fera pas… Le livre décrit par le texte et l'image, de façon burlesque, un univers à la fois désorganisé et soumis à des tracasseries administratives et politiques en tout genre, où l'on croise quelques personnalités connues comme Pierre Schaeffer - pseudonymusé en “Chantefer”, ou même Pétain, “néo-mathusalem” à qui on ne “confierait pas un enfant pour traverser un pont”. Sjöberg finit par quitter cet univers absurde, sans avoir vraiment travailler à quelque chose de concret, pour gagner Paris, passant “de la zone préoccupée à la zone occupée”. Une curiosité. 




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